Biotechnologie blanche : vers la substitution à la pétrochimie
Un des grands défis de la biotechnologie industrielle actuelle, aussi appelée Biotechnologie Blanche, est de produire par des microorganismes, des molécules chimiques à partir de source de carbone dites ‘renouvelables’ comme la cellulose et les hemicelluloses composant le bois et la paille par exemple. En effet ces dernières se substituent avantageusement à celles produites à partir des ressources fossiles (pétrole, gaz). Un avantage indéniable de cette approche est de réduire les émissions de C02 et de rétablir un cycle normal du carbone terrestre. Ces enjeux qui s’inscrivent dans la bioéconomie soulèvent de nombreux défis scientifiques et techniques.
PICT au travers du plateau ICEO, a permis de franchir un de ces défis. En effet, des équipes de chercheurs du LISBP, Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes Biologiques et des Procédés (INRA-CNRS-INSA), de TWB, Toulouse White Biotechnologie, en partenariat avec la société industrielle Adisseo ont réussi la prouesse scientifique de construire une voie métabolique entièrement nouvelle (voie synthétique) qui, exprimée dans une bactérie, permet à celle-ci, de produire à partir de glucose de l’acide 2,4 dihydroxybutyrique.
Ce synthon chimique est doté de propriétés technologiques extraordinaires car il peut être converti en méthionine, un acide aminé indispensable pour les besoins nutritionnels des animaux et qui est produit à ce jour exclusivement par un procédé pétrochimique.
Ces travaux ouvrent de larges perspectives sur d’autres produits d’application dans les secteurs de la chimie, de l’aéronautique et de l’industrie pharmaceutique.